Achat du matériel dans les hôpitaux
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Cet article est une idée qui me revient souvent dans la tête depuis que je travaille dans le milieu de la santé.
Lors d’un de mes stages en tant qu’étudiant infirmier, il y a déjà 3 ans, j’allais pour la première fois dans un autre hôpital que celui où je travaille depuis mes études en soins infirmiers. Lors des rencontres préstage et durant ce stage, j’ai pu réaliser que le matériel utilisé était complètement différent de celui avec lequel j’étais habitué. Tout était différent : les gants, le matériel de soins, les pompes volumétriques, etc. Même le matériel courant tel que les pichets d’eau jetables étaient différents!
Alors? On s’en fou, vous me direz! Non, justement, on ne s’en fou pas. Le début de ma réflexion va comme suit : qui est le seul propriétaire des établissements publics québécois? Le Ministère de la Santé et des Services Sociaux (MSSS), je crois. Bref, qui paie la note pour tout le matériel utilisé ? Le MSSS, je crois. Quel est le ministère ayant le plus gros budget du gouvernement provincial? Le MSSS, je crois. Qui cherche à réduire ses coûts de roulement et ses dépenses? Le MSSS, je crois.
La suite de la logique va comme cela : quelle est la stratégie utilisée par le plus gros détaillant au monde, c’est-à-dire Walmart, pour réduire ses dépenses et sauver de l’argent? Acheter au volume, je crois. Et je ne tombe pas dans le néo-libéralisme ici disant que nos hôpitaux devraient être gérés comme des entreprises de A à Z. Mais pourquoi ne pas s’en inspirer sur certains points?
Le fait que les hôpitaux ont actuellement chacun un budget indépendant n’est pas, selon moi, un argument à cette solution hypothétique, cette pensée que j’ai eue. Le système n’est pas immuable ; la loi 10 en est un – bon… bref, vous me comprenez… – exemple. Et les hôpitaux spécialisés auraient tout de même des budgets spéciaux pour l’achat de matériel de pointe qui leur est propre.
Quelques avantages
Voici une liste de quelques autres avantages qui me viennent à l’esprit :
- Facilite la transition du personnel entre deux établissements ;
- Minimise le risque d’erreur reliée au manque de connaissances du matériel (surtout électronique) ;
- Facilite l’accessibilité des pièces de réparation du matériel ;
- Inventaire plus facile à gérer ;
- Connaissance du matériel et des coûts nécessaires aux soins sur le plan national.
Des économies de bouts de chandelle
Corrigez-moi s’il y a un aspect (ou plusieurs) pour lequel je suis passé complètement à côté « de la track ».
De mon côté, selon mes observations sur le terrain, ce serait un gros plus comparé aux choix actuels tels que de « couper » le lait au chocolat en poudre et les pastilles à prothèses dentaires aux patients en soins de longue durée, gériatrie et psychiatrie confondues. Sans tenir compte de l’actuel débat du bain par semaine.
Bref, c’est une idée que je lance comme ça… Une réflexion qui me trottait dans la tête depuis trop longtemps déjà.
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